KIDS for Kindness Inclusive and Diversity School
Catherine VERDIER (Fondatrice et présidente de l’association)
Fondatrice de Psyfamille : www.psyfamille.com
Psychologue-Thérapeute-Analyst
Diplômée des universités de Paris V et Paris X (DESS de psychologie clinique, spécialisée pour l’enfant et l’adolescent) diplôme reconnu au Luxembourg par arrêté ministériel du 17 juillet 1998.
Thérapeute EMDR (gestion des traumatismes), spécialisée pour les enfants et adolescents depuis Décembre 2004.
Experte assermentée dans la branche psychologie de l enfance et de l adolescence ( publication dans le cadre de la 91 e liste au Mémorial B, N 49 du 13 Août 2003).
Vice-présidente en France et présidente au Luxembourg de l’association Marion la Main tendue durant 3 ans
Formatrice-Conférencière et écrivaine
Philippe VERDIER (Trésorier)
Directeur financier
Trésorier associatif de 2017 à 2019
Le harcèlement scolaire
L’Organisation Mondiale de la santé (OMS) définit la violence comme « L’utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté ». L’OMS accorde une grande importance à une enfance sans violence et considère le harcèlement scolaire comme une violence entre pairs. Cet organisme invite les états membres à développer les compétences psychosociales des enfants et des jeunes par le biais de programmes d’éducation à la santé dans les établissements scolaires, au sein des familles, dans les communes…
Définition
Il y a harcèlement entre pairs « « …lorsque l’enfant est exposé de manière répétée et à long terme, à des actions négatives de la part de un ou plusieurs élèves » (Dan Olweus, 1999) dans une situation de déséquilibre de pouvoir réelle ou perçue.
Il existe cinq types de harcèlement scolaire (National Center Against Bullying)
- Le harcèlement physique : coups, jeux dangereux, croche-pied, bourrade, vol d’affaires
- Le harcèlement verbal : insultes, moqueries, mots dénigrants
- Le harcèlement social : enfant mis de côté, isolé, rejeté, écarté délibérément du groupe (en classe, sport, cantine, bus, groupes de tchat), propagation de rumeurs
- Le harcèlement sexuel : conduites et/ou gestes obscènes, commentaires machistes ou sexistes, attouchements sans consentement
- Le cyber harcèlement : Le harcèlement entre pairs ne s’arrête plus aux grilles de l’école et se prolonge par le biais des réseaux sociaux. Le cyber-harcèlement est « un acte agressif, intentionnel, perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre seule » (e-enfance).
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- Envoi incessant de messages (sms, mails, tweets)
- Commentaires négatifs sur les réseaux sociaux
- Diffusion de rumeurs mensongères
- Diffusion de photos ou de vidéo ridiculisant l’adolescent
- Diffusion de photos intimes (sexting)
- Piratage des comptes
- Usurpation d’identité
- Il est beaucoup plus facile d’agresser et de faire du mal à une personne qu’on ne voit pas.
- Le harceleur s’enferme dans un rôle en toute impunité, à l’abri du regard des adultes avec une vision très précise de l’ampleur de ses attaques auprès du groupe.
- Il suffit d’un simple clic pour humilier quelqu’un de façon rapide, groupée (1000 fois plus de spectateurs que les couloirs de l’école).
Simple conflit ou harcèlement scolaire ?
La définition du harcèlement entre pairs implique :
- La notion de répétition (actes répétés)
- Un rapport de force (emprise d’un enfant ou groupe d’enfants sur un autre)
- Une intentionnalité (intention de nuire à partir du moment où la souffrance de l’autre est repérable)
- Une violence en groupe (voire en meute)
Un conflit non résolu peut se poursuivre ou s’aggraver pour devenir une situation de harcèlement entre pairs.
Les conséquences
Il y a violence lorsqu’il y a atteinte à l’intégrité physique ou psychologique d’un individu. Les conséquences d’une situation de harcèlement scolaire sont nombreuses, à court et long terme.
Tout changement brusque de comportement ou toute attitude d’une intensité hors norme doit interpeller les adultes
- Pour la victime
Le chercheur norvégien, Dan Olweus, estime qu’un adolescent harcelé à l’école a quatre fois plus de risques d’avoir des idées suicidaires qu’un autre jeune.
Le harcèlement entraîne chez la victime un sentiment de peur, de solitude, de honte, de culpabilité ainsi que la perte de l’estime de soi.
On peut également observer : difficultés de concentration, baisse (ou hausse) des résultats scolaires pouvant conduire à une phobie scolaire, troubles du sommeil ou alimentaire, maladies psychosomatiques, troubles de l’humeur (colère, irritabilité, pleurs, peur), lésions physiques, symptômes dépressifs, mutilations.
- Pour l’intimidateur
Le harceleur a besoin d’exercer son pouvoir afin de combler une faible estime de lui-même.
- Plus l’agresseur est amené à poursuivre ses actes, plus sa capacité à ressentir de l’empathie diminue
- La répétition des comportements violents renforce la violence
- Echec scolaire
- Risque d’exclusion des établissements scolaires et décrochage (marginalisation)
- Risque de délinquance, addictions, troubles sociaux
- Pour les témoins
Un enfant témoin de violence est un enfant victime.
- Risque d’adopter des pratiques violentes
- Insécurité, peur crainte
- Culpabilité de ne pas s’interposer ou signaler les faits (déni, oubli, hyper rationalisation)
- Adopte un profil de harceleur pour ne pas être victime
- Pour la communauté scolaire
La présence de violence dans un établissement scolaire qui ne prend pas en compte ce phénomène enseigne aux élèves le contraire d’une éducation à la citoyenneté :
La loi du plus fort
La loi du silence
La non-assistance à personne en danger
La motivation scolaire et le climat scolaire sont améliorés dans leur ensemble lorsqu’un établissement agit et prévient la violence